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La Vie Tout Simplement .....

posté le 17-02-2009 à 19:19:00

un petit bout de moi

Voilà un petit bout de moi car, j'écris à mes moments perdus et si vous le désirez, je vous en fait profiter, n'hésitez pas à me laisser des coms.


CHÂTEAU FONDVIEIL


Cathy ouvrit la grille, elle grinça et cela la mit en joie, elle était enfin de retour…

LEONTINE

Léontine Fondvieil présidait à la tablée, cela faisait dix ans qu’elle régnait en maître, seule sur le domaine depuis qu’Armand l’avait quitté.              .
Elle était là, trônant parmi les quarante ouvriers en cette belle journée de fin septembre. La pièce était fraîche malgré la chaleur humaine qui y régnait et dans l’air, les effluves de l’automne étaient presque palpables. Léontine avait près d’elle ses deux fils et sa fille, elle en était heureuse, malgré les coups d’yeux en coin que lui faisait Hubert son aîné car, il avait décidé de gâcher cette belle fin d’après midi, elle le sentait. Mais rien ni personne ne pourrait lui ravir «  sa journée »  . Reginald n’avait d’yeux que pour sa voisine, une jeune saisonnière et Charlotte qui venait de fêter ses dix-huit ans, regardait bien droit devant elle, pour ne pas à devoir croiser le regard de son frère Hubert. Depuis que leur père les avait quitté, elle sentait sa mère très froide avec son frère, il ressemblait trop à son père sans doute. A l’autre bout de la tablée, Antoine le régisseur avait pris la place d’Armand à table mais, pas dans le cœur de Léontine. Pourtant, ces deux là se connaissaient depuis l’enfance et Antoine aurait donné cher pour le remplacer. Il aimait Léontine depuis qu’il l’avait vu se suspendre par les tresses au seul figuier du domaine; après un je ne sais quel pari et tout ça pour impressionner les autres garçons. Elle avait dix ans et déjà, c’était une meneuse d’hommes. Le repas de fin de vendanges s’alanguissait, il était quatre heures de l’après midi, les femmes et les hommes n’en finissaient pas de raconter les petites anecdotes de vendanges. Mais, la plus grande interrogation restait sur les lèvres: serait-ce un bon millésime ? Tout porté à le croire, puisqu’il avait plu au bon moment et il y avait eu juste les jours de soleil favorables au mûrissement des grappes. Pourtant, chaque année se  posait la même question. 1872 devait être une bonne année, cela permettrait à Léontine de payer ses ouvriers et surtout d’acheter les terres d’en haut, ces terres tant convoitées par son voisin le plus proche c’est à dire à deux lieux et demi.
Dans cette petite campagne du Libournais, à Pomerol, rare étaient les bastides que l’on commençait à appeler ‘châteaux’. C’est simple, il n’y en avait que trois, trois familles qui se connaissaient depuis la nuit des temps et qui se partageaient les rangs de ceps à perte de vue.
Le père d’Armand avait déjà le domaine et avant lui son père.   
Mais, c’était Léontine qui, mariée à Armand à l’âge de 16 ans avait agrandi les parcelles par son travail et sa façon moderne de voir les choses. Elle avait décidé qu’elle vendrait son vin aux anglais, et chaque fin de vendanges, elle menait ses fûts à Bordeaux dans la carriole de son père pour que le vin y soit embarqué au port. Armand le lui avait souvent reproché, mais elle savait que son vin était apprécié outre-atlantique et puis cela faisait un revenu supplémentaire.

M ais on n’en était pas là, car aujourd’hui comme depuis quarante ans, c’est cet instant qu’elle choisissait pour annoncer les changements, les embauches, les départs, les naissances, les mariages, les décès, bref toute la petite vie de Fondvieil. Ce fut cet instant que choisi Hubert pour prendre la parole, il se leva avec sa fière prestance et dit :
 «  Mes amis, que 72 soit une année féconde, qu’en ce dernier jour de vendange, votre cœur soit serein. J’ai une annonce à vous faire, cette année nous replanterons la colline, et elle verra aussi mon mariage d’avec Hortense Lesueur. »
 
Les ouvriers applaudirent et se retournèrent bien vite vers Léontine qui n’en croyait pas ses oreilles, il avait osé lui gâcher «  sa journée » . Elle en était certaine, mais de cette façon, non !, il ne pouvait lui avoir fait cela. Déplanter la colline ! Et ce mariage avec Hortense par dessus le marché. Les Lesueur étaient certes une grande famille Libournaise mais pas de leur milieu. Lesueur père était avocat et avait toujours souhaité ce mariage, cela depuis qu’il avait acheté une maison de campagne à Lussac. Bien sur, depuis plusieurs mois Hortense venait souvent les après-midi, mais chaque fois Hubert délaissé son travail et sa mère désapprouvait ce relâchement. Son fils devait donner l’exemple et Hortense n’aimait pas le travail de la vigne même si elle n’y mettait jamais la patte. A deux ou trois reprises, elle avait insinué qu’Hubert pourrait reprendre ses études, qu’il pourrait monter à Bordeaux, qu’il pourrait laisser les commandes à Reginald. Non content de lui avoir gâché sa journée, elle entrevoyait une mauvaise suite à ce mariage. Et puis, il aurait pu lui en parler tout de même! 
Elle se leva, blanche mais digne et dit avec un petit pincement dans la voix

 «  Bien, puisque tout est dit, passons au chai »

Reginald, en voilà un qui serait incapable de reprendre Fondvieil. Avec ses façons brusques, son air détaché et ses folies des grandeurs. Léontine savait que son deuxième fils ne serait pas un bon propriétaire, il tenait ses frasques de son oncle, Jules frère de Léontine; monté très tôt à Paris en laissant à sa sœur le soin de régenter son patrimoine et, un jour, il avait dilapidé la fortune parentale. Il laissa ses parts à sa «  Chère Léontine » lui priant de lui reverser son capital qu’il s’empressa de liquider le soir même. Il mourut dans la pauvreté la plus total en faisant croire aux siens qu’il était parti faire les Amériques.
  
Reginald avait la même trempe de flambeur et sa mère lui avait deux ou trois fois rossé les reins pour avoir fait un mauvais sort à quelques économies qu’elle avait eu la maladresse de laisser traîner. C’était pourtant un bon garçon quand il le voulait, il ne rentrait jamais sans un cadeau pour sa mère ou sa sœur, mais lorsqu’il vous regardait, il vous glaçait le sang. Le même regard que Jules disait sa mère.
 
Au chai, tous les ouvriers étaient réunis comme tous les ans pour le paiement de la fin des vendanges. En plus de leur paye ils avaient droit à un litre de vin de la cuvée passée. Les têtes étaient chaudes par cette fin de journée car en plus du déjeuner bien arrosé, il y avait eu dégustation et la fatigue de la dernière journée. Levés à cinq heures jusqu’à midi, ils avaient coupé, taillé, porté les grappes gorgées de ce jus qui donnerait le meilleur de lui-même. Au moment précis où le pressoir mis en action par les chevaux viendrait écraser ces ballons dorés. Puis, viendrai ce premier jus ‘le bourru’ , âpre mais si désaltérant. Il allait se laisser bercer pendant quelques mois dans des fûts de chêne qui lui donneraient son tanin nécessaire au corps de cet enfant, puis viendrait le temps qui lui donnerait sa force. Mais, il puisera en lui les senteurs et les parfums propres à son ‘terroir’, sa terre natale, le ventre de sa mère.
  
Léontine rongeait son frein car elle n’avait toujours pas eu le temps de leur annoncer   ‘sa bonne nouvelle’   et quelle nouvelle! Cette année elle allait enfin pouvoir acheter «  Lalande » . Cette terre était celle de ses ancêtres, les Fondvieil avaient Pomerol, les Langlade ses parents avaient eu Lalande mais de nombreux déboires avaient eu raison de leurs terres et après presque un siècle, enfin, elle redonnerait à ses enfants leur patrimoine. Pour cela, deux ou trois petites choses restaient à faire pour elle, cela ne serait que formalité.
Les saisonniers étaient partis et la maison semblait bien calme. Antoine comme tous les soirs depuis trente ans, venait rendre ses comptes à la maîtresse des lieux. Son cahier ouvert sur le bureau d’Armand, Léontine regardait vaciller la lampe à pétrole. Les pas d’Antoine se faisaient un peu traînant, le vin d’aujourd’hui et l’âge venant y étaient bien pour beaucoup.

«  Mon bon Antoine, crois-tu que l’hiver sera clément ? »
 
«  Certainement, nous aurons un hiver comme il y a deux ans, sans trop de gèle pour nos ceps. »

Leur regard se croisèrent et ils eurent la joie d’y voir l’un et l’autre la même admiration. Antoine ne pouvait cependant se taire.

«  Léontine, quand annoncera-tu la nouvelle à Charlotte ? »

«  J’ai le temps mon bon ami !, Charlotte n’est plus une enfant, il faudra bien qu’elle s’y fasse. Les temps changent et j’ai peur qu’elle refuse l’offre de Quentin. »

«  C’est une bonne petite ta Charlotte mais je la trouve si taciturne, jamais un sourire, toujours dans ses livres et pourtant si bonne. »  « Sais-tu qu’elle a aidé la Marcelline à accoucher ? »

 avec ses quatre drôles, elle n’avait pas eu le temps de quérir la sage-femme. Alors, quand ça lui a pris, les drôles sont allés trouver Charlotte qui  en deux temps trois mouvements a tout préparé. Deux heures après, le petit était né. Elle était plutôt fière mademoiselle Charlotte avec ce petit dans les bras. Marcelline l’a prénommé Charles pour faire plaisir à la petite. Elle fera sûrement une bonne mère.
Antoine avait toujours eu un faible pour Charlotte, il est vrai qu’elle ressemblait tant à sa mère, les même yeux, les même nattes blond vénitien, le même caractère mais en plus doux. Et puis il l’avait presque vu naître cette petite.

Sa mère quand à elle était en train de se poser une toute autre question. Que dirait Charlotte de la demande de Quentin ?, il était beau garçon, riche, intelligent mais plus âgé qu’elle et sa réputation de coureur n’était plus à faire. Le mariage l’assagirait sûrement et…, il y avait «  Lalande » . Jamais sa mère n’avait fait passer ses intérêts avant ceux de Fondvieil, qu’il s’agisse d’Armand ou de ses enfants mais, ici c’était autre choses. Lalande était « Sa quête », son honneur, ses racines. Après avoir fait ses comptes avec Antoine, elle décida d’aller faire une promenade nocturne avec la carriole et Saturnin son fidèle cheval. A perte de vue, s’étendaient les pieds tant aimés, ces ceps tortueux, majestueux et qui chaque année prodiguaient ses grappes si généreusement pleines de sucs qui donnent à ce coin de France sa renommée.
Déjà depuis l’antiquité, les romains avaient fait de Burdigala ( Bordeaux ) et de Libournia ( Libourne ) le centre vinicole de la Gaule-Romaine. Bien des choses et des traditions avaient changé depuis, mais les ceps, la terre, l’ensoleillement et le travail du vin, rien de cela n’avait bougé.
Elle arrivait près des terres convoitées quand, elle aperçue Quentin. Une pipe à la bouche, l’air pensif, il aurait presque buté contre la carriole si Léontine n’avait pas rabroué Saturnin.

«  Hé Quentin! Toujours aussi tête en l’air !, tu me semble bien pensif, qui y a t’il ? »
 
Quentin planta ses yeux gris vert dans ceux de Léontine et ne répondit pas de suite laissant Léontine assez perplexe.

«  Tu me réponds petit ? »

«  Écoute, j’allais justement te voir, je sais que tu travailles tard le soir, mais il faut parler »
      
«  Ah ! petit, tu ne vas pas revenir sur ta décision ? »
 
«  Non ! non ! mais il faut que les choses soient bien claires entre nous, je n’achète pas Charlotte et tu ne me la vends pas ta fille. J’aime Charlotte et Hubert m’a fait une scène pas possible »
 
«  Mais il n’est pas question de cela, bien sur que je ne te vends pas ma fille, qu’es ce qu’ Hubert a encore imaginé ?. »

Ils en étaient là, quand, le palefrenier de Quentin vint le prévenir que sa jument Turquoise allait mettre bas.
 
«  Léontine, tu veux venir ? »
 
«  Sûrement petit! »  lui dit elle avec un sourire qui inondé son visage.

L’écurie n’était éclairée que par une lampe à pétrole et on avait du mal à distinguer les formes de Turquoise qui, dans la paille peinait pour mettre au monde son petit. Quentin flatta longuement la jument et dix minute plus tard, il tirait par les pattes arrière un petit être fragile qui n’en finissait pas de naître et qui, une fois sorti n’avait pas la force de se mettre debout. Quentin la bichonna avec de la paille fraîche et, petit à petit, la frêle jument se mit debout avec une lenteur qui fit penser qu’elle n’y arriverait pas, pourtant , Turquoise la lécha si fort et avec tant d’amour que l’animal fini par mettre ses quatre petites flûtes en marche et q’une fois de plus le miracle de la naissance s’accomplit.
Tous les trois étaient heureux de voir ce spectacle.
A en croire Quentin, cette petite n’aurait pas fini de faire parler d’elle. N’était – elle pas la fille de Turquoise et d’un pur-sang arabe ? .
.

 


Commentaires

 

1. calline  le 18-02-2009 à 10:03:50  (site)

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bisous, calline

2. cathy24  le 18-02-2009 à 11:32:45  (site)

Merci à toi calline et bonne journée

 
 
 
posté le 17-02-2009 à 17:59:11

un cadeau de calline pour ma chaine

 


 
 
posté le 17-02-2009 à 13:44:47

Patrick Swayze

Voilà, je voudrais faire une chaine de l'amitié pour Patrick Swayze, bien sur, ce n'est pas le seul à souffrir d'un cancer, mon mari en est atteint, mais lui, on ne le connais pas mondialement. Mais, à travers Patrick Swayze, je voudrais rendre hommage à toutes celles et ceux qui sont atteints d'un cancer.

Pour tous celà, je vous dis courage et amitiés sincères.

 


Commentaires

 

1. calline  le 17-02-2009 à 13:49:08

Petit cadeau
Pour ta chaine contre le cancer, fais un billet et je le mettrais sur mon blog pour le faire tourner, si tu veux
bisous, calline

2. calline  le 17-02-2009 à 13:49:38  (site)

oublié le cadeau, lol
voilà :
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3. stephy46  le 17-02-2009 à 16:42:43  (site)

Kikou Cathy, je te souhaite un bon aprem.
Malheureusement, cette maladie touche tout le monde... pfffff. Je te fais de gros bisouss.

4. audeladecettevie  le 17-02-2009 à 17:42:21  (site)

Courage à toi et à ton mari...
Un jour dis la bible plus personne ne dira je suis malade Isaie 33:24, en attendant c'est sur que ce n'est pas facile du tout..Heureusement la médecine évolue et permet de les détecter plus vite et de mieux les soigner du moins certains!!
kissous doux chati qui passait par là...

5. cathy24  le 17-02-2009 à 17:48:10  (site)

Merci Calline, Merci Stephy, Merci audeladelavie, votre soutien mets très précieux

 
 
 
posté le 17-02-2009 à 13:26:01

Un petit coucou en passant

UN bonjour à tous en passant, je suis du signe chinois du dragon d'eau et qui d'autres ?????

 


Commentaires

 

1. calline  le 17-02-2009 à 13:44:55

Bienvenue à toi.
Prends tout ce que tu veux chez moi
bisous, calline

2. chipie51  le 17-02-2009 à 13:50:52  (site)

Bonjour Cathy, merci de ta visite, je viens de regarder ton univers, très beau début, je te souhaite un bon après-midi et j'envoie des bisous a ta petite LYNTSIA qui est bien mignonne, bisous aussi pour toi
A bientôt

3. bettyboopetmoi  le 17-02-2009 à 13:58:39  (site)

kikou cathy hé bien moi suis du signe chinois le boeuf loll passes un bel après-midi
gros kissoussssssssssssss
*mimi*
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4. monpetitparadis  le 17-02-2009 à 14:01:33

kikou cathy hé bien moi suis du signe chinois le boeuf loll passes un bel après-midi
gros kissoussssssssssssss
*mimi*
ces 2 blogs sont à moi lolll entre autres
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5. cathy24  le 17-02-2009 à 19:10:35  (site)

Merci pour ces gentils coms et bonne journée à vous aussi

 
 
 
posté le 16-02-2009 à 11:41:08

Bon Lundi

C'est plutôt banal mais, je vous souhaite une très bonne semaine

 


Commentaires

 

1. monpetitparadis  le 16-02-2009 à 12:02:50  (site)

kikou cathy bienvenue sur vef moi c'est *mimi* comme toi une Mamie je te souhaite une excellente journée et un bon lundi
Amitiès bizzzzzzzzzzzzzzzzzzzz
*mimi*
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2. stephy46  le 16-02-2009 à 16:45:33  (site)

Kikou Cathy, je viens te souhaiter une bonne semaine et surtout un agréable après midi. Gros bisous.

 
 
 
 

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